La prière de l’honneur

Luc 11 : 5/13

 

« Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête–moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir, et si, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains.

Je vous le dis, même s’il ne se levait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin. Et moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe.

Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera–t–il un serpent au lieu d’un poisson ? Ou, s’il demande un œuf, lui donnera–t–il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera–t–il le Saint–Esprit à ceux qui le lui demandent. »

Il est écrit dans la Sainte Bible :

Ô toi qui écoutes la prière, tous les hommes viendront à toi

– La prière est donc le moyen de communication efficace pour parler à Dieu. Elle n’est pas l’apanage des chrétiens, mais de tous les hommes. Grâce à elle, tous les hommes peuvent confier à Dieu leurs peurs, leurs inquiétudes et leurs soucis pour obtenir de sa part le secours nécessaire.

« Quand le malheureux crie, l’Eternel entend et le délivre de toutes ses détresses »

– La prière est en fait un moyen thérapeutique de guérison intérieure, car celui qui parle à Dieu permet à la tension nerveuse accumulée dans son esprit de s’évacuer lui évitant ainsi de sérieux problèmes psychologiques et physiques. Une étude récente a démontré qu’il y avait moins de maladies cardiaques chez les catholiques fervents de la confession.

La prière s’exprime de plusieurs façons :

« Il y a la prière de demande – de remerciement (ou action de grâces) – d’intercession – de guérison – d’adoration – de louange – d’imprécation… »

Les chrétiens pratiquent en général toutes ces prières

Aurions-nous donc besoin d’autres choses ?

– Pourquoi Jésus ajoute–t-il au Notre Père un autre enseignement sur la prière ? Existait-t-il une prière particulière que les disciples ne connaissaient pas ?

Avec l’histoire de l’ami importun, Jésus va mettre en lumière une sorte de prière particulière que l’on peut appeler « La prière de l’honneur ». Cette prière est en fait très puissante comme nous allons le voir car elle permet à notre Dieu de se lever de son trône de Gloire pour venir au secours de ceux qui l’invoquent allant même jusqu’à solutionner des situations inextricables.

Pour bien pratiquer ce genre de prière

1) Nous devons nous imprégner de la mentalité orientale

Personne ne peut comprendre le sens spirituel de cette parabole sans s’imprégner de la mentalité orientale concernant l’hospitalité. En effet l’hospitalité était à l’époque un devoir sacré. Si quelqu’un venait dans votre maison vous aviez l’obligation de bien le recevoir, de le nourrir convenablement et de pourvoir à tous ses besoins.

C’était en fait pour les Orientaux une question d’honneur personnel

– Souvenons nous comment Abraham reçut les anges qui lui annoncèrent la naissance d’Isaac. Genèse 18 : 1/8

– L’accueil que fit Lot aux anges venu à Sodome est cité en exemple de l’hospitalité orientale. Genèse 19 : 7/8

– Parmi les sacrifices agréables à Dieu les apôtres recommandaient aux chrétiens celui de l’hospitalité. Hébreux 13 : 2 1 Pierre 4 : 9

2) Nous ne pouvons faire la prière de l’honneur sans avoir conscience de notre incapacité spirituelle

L’homme qui vint jusqu’à la maison de son ami en pleine nuit avait un gros problème. Ayant reçu chez lui un de ses amis, il n’avait rien à lui offrir. Voilà l’état d’esprit qui le motiva dans sa démarche et qui doit nous animer nous aussi si nous voulons voir Dieu agir en notre faveur.

Tant que nous ne ressentirons pas notre insuffisance, notre petitesse, notre faiblesse et notre incapacité à faire l’œuvre de Dieu ou à régler certains problèmes difficiles, nous ne pourrons jamais offrir à Dieu la prière de l’honneur.

a) Mais si comme cet homme, nous prenons conscience que nous n’avons rien à offrir aux perdus, aux malades, aux déprimés, aux suicidaires, aux couples en détresse, aux assoiffés de spiritualité, aux esclaves de Satan…

b) Que nos anciens pains de bénédiction ne suffisent plus à nourrir ce monde en désespérance… Alors nous viendrons frapper avec ferveur à la porte de notre ami céleste pour lui réclamer les nouveaux pains de la bénédiction.

c) La prière de l’honneur sensibilise le cœur même de Dieu. Toute la parabole se focalise autour de cet ami qui dort et qui ne veut pas être dérangé, mais qui finira par se lever en raison de l’attitude particulière et déterminante de son ami.

Certains chrétiens ayant mal compris cette parabole considèrent Dieu comme ce dormeur qui refuse de se lever pour exaucer leurs prières. Pensant que le Seigneur ne bougera jamais en leur faveur, ils abandonnent la prière personnelle et communautaire.

– D’autres ayant été amèrement déçus par des épreuves pénibles ou des circonstances difficiles deviennent fatalistes.

Ce qui doit se faire se fera, disent-ils, peu importe si nous prions ou non. Alors à quoi bon persévérer dans la prière.

Mais c’est justement la position que le diable souhaite nous voir adopter. Jacques le frère du Seigneur n’a-t-il pas écrit à ce sujet « Vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas ? » L’histoire de la veuve et du juge inique nous montre l’importance de la prière qui lutte jusqu’au bout. Luc 18 : 1/8

Quel est donc le sens spirituel de cette parabole ?

Jésus a voulu nous enseigner que la démarche de l’homme qui vint frapper en pleine nuit à la porte de son ami pour lui demander trois pains, est une prière très efficace qui va placer cet homme dans l’impossibilité de lui refuser sa demande.

Le mot « importunité » (aneideias en grec) (Luc 11 : 8) que nous mettons habituellement dans la bouche de celui qui frappe et demande, n’a jamais le sens de persistance ou de persévérance dans la prière car cette expression signifie littéralement :

Avoir le sens de l’honneur – éviter le sentiment de honte qu’engendrerait un refus d’hospitalité.

Ce que Jésus veut nous enseigner ici c’est que l’homme qui frappe à la maison de son ami a réveillé chez lui (donc en Dieu) le sens de l’honneur.

Sa demande ne peut donc connaître de refus sans éveiller dans le cœur de son ami un sentiment de honte s’il venait à lui refuser les trois pains demandés, sachant que sa demande aurait été pourvue par quelqu’un d’autre. Et le lendemain tous les gens du village n’auraient pas manqué de faire honte à cet homme pour avoir manqué à son devoir d’hospitalité. Luc 11 : 8

La leçon spirituelle est simple

Si nous nous approchions de Notre Dieu avec cette même détermination nous verrions beaucoup plus d’exaucements se produire dans notre vie. Car Dieu ayant le sens de l’honneur se lèverait et nous exaucerait sachant que s’Il ne le faisait pas, nous pourrions chercher ailleurs le secours que nous étions venus chercher auprès de Lui (soit auprès de faux prophètes, de faux prédicateurs ou de faux dieux)

Voici quelques exemples bibliques

– Quand Dieu dit à Moïse « Je vais détruire ce peuple et je ferais avec toi une autre nation » Moïse fit la prière de l’honneur et dit à Dieu « Tu ne peux faire cela car les peuples diront, l’Eternel a fait sortir son peuple d’Egypte pour le détruire dans le désert. Efface mon nom du livre de vie, mais épargne les enfants d’Israël » et Dieu fut sensible à la prière de Moïse. Exode 32 : 30/35

– Elie fit aussi la prière de l’honneur devant les 800 faux prophètes sur le Mont Carmel « Ô Dieu lève-toi et montre à tous que je suis ton serviteur et que j’ai fait toutes ces choses sur ta Parole. Et le feu tomba du ciel et consuma l’holocauste, l’autel, l’eau et les pierres à la vue de tous les juifs. » 1 Rois 18 : 36/39

– Jacob au plus profond de sa misère fit lui aussi la prière de l’honneur lorsqu’il dit à Dieu « Je ne te laisserai point aller que tu ne m’aies béni » Genèse 32 : 26

– Jésus a souvent fait la prière de l’honneur et a vu son Père confirmer son œuvre et son ministère.

– Les apôtres ont également fait souvent la prière de l’honneur et Dieu s’est levé de son trône de Gloire et a réalisé par eux de grandes choses.

– Les disciples eux-mêmes ont pratiqué la prière de l’honneur lorsqu’ils vivaient dans l’opposition et la persécution. Actes 4 : 23/31

« Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; et ils furent tous remplis du St-Esprit, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance. »

Epilogue

Toutes les prières de la Bible sont des prières utiles, mais « la prière de l’honneur » est certainement la plus efficace de toutes car Dieu est très attaché à défendre son Nom et à glorifier son Fils bien-aimé.

Mais avant de clore cette étude, il nous faut préciser encore deux choses.

a) La prière de l’honneur est une prière qui cherche la Gloire du Seigneur. Il faut donc être déterminé à obtenir cette Gloire coûte que coûte peu importe le temps et l’énergie déployés. N’oublions pas que l’homme de la parabole est venu de nuit à la maison de son ami, loin des regards des autres croyants et des activités charismatiques traditionnelles.

b) Puis la prière de l’honneur doit être offerte d’une manière continuelle et répétée jusqu’à l’exaucement. En effet les verbes (demandez – cherchez – frappez – Luc 11 : 9) sont à l’impératif continu en grec montrant la ténacité de cette prière qui ne cesse de frapper et de demander un bienfait à notre Père céleste.

Quand l’église de Jérusalem apprit que Pierre avait été jeté en prison, elle fit monter vers Dieu « la prière de l’honneur » L’église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu (Actes 12 : 1/5) et le Seigneur trouva une issue miraculeuse pour son bien-aimé apôtre.

Si donc nous avons conscience de notre pauvreté spirituelle dans l’évangélisation ou de notre impuissance à trouver une solution à un problème spécifique personnel (voire communautaire) :

– Prenons alors le chemin étroit qui mène à cette prière particulière enseignée par Jésus avec détermination et courage.

– Demandons à Dieu de se lever afin de défendre son honneur en nous appuyant sur ses promesses, sur les prophéties bibliques ou sur des paroles qu’Il nous a données.

– Et nous obtiendrons de Sa part tout ce dont nous avons besoin comme le fait un père humain à l’égard de ses enfants. Luc 11 : 11/13

Pasteur Joël Loubiat

La confiance de la foi

Psaume 56 : 4 Esaïe 12 : 2

« Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. »

« Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien ; Car l’Eternel, l’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ; C’est lui qui m’a sauvé. »

Nous ne pouvons douter que David comme Esaïe possédaient la vraie foi en Dieu. Pourtant, face aux difficultés de la vie, ces deux héros de la foi ne réagirent pas de la même façon.

– David laissa la crainte s’emparer de son âme, avant de réagir.

– Alors qu’Esaïe plaça en tout premier lieu sa confiance en Dieu, ne permettant pas à la crainte de dominer sur son âme.

a) Ce que David a confessé dans ce psaume, il l’avait déjà expérimenté le jour où en revenant de la guerre, il trouva son camp dévasté et pillé par des ennemis. Face à cette situation catastrophique, il laissa la crainte et la peur envahir son cœur, et les effets négatifs ne se firent pas attendre : « pleurs, gémissements, propos négatifs, épuisement émotionnel intense ». Samuel dira, au sujet de cet épisode tragique, que « David fut dans une grande angoisse ». Lui, le grand leader d’Israël, au lieu d’être un exemple de confiance pour les autres, fut au contraire l’artisan d’une grande panique communicative, au point que ses combattants voulurent le lapider, le tenant responsable de leur malheur.

Mais béni soit Dieu, David reprit courage en s’appuyant sur l’Eternel son Dieu (littéralement : en lui faisant confiance). Mais combien de larmes, d’angoisses, de peurs et de stress le grand roi se serait épargnés, s’il avait d’abord placé sa confiance en son Dieu ? 1 Samuel 30 : 1/6

b) Le même comportement se retrouve chez les Israélites du temps de Moïse. Au lieu de placer une totale confiance en leur Dieu qui les avait arrachés, par une main puissante au pouvoir de Pharaon, ils paniquèrent, en entendant le récit des espions qui venaient d’explorer le pays de Canaan. Ils eurent peur des géants et ce manque de confiance les priva quarante ans des bienfaits de la Terre Promise. Seuls Josué et Caleb mirent leur confiance en l’Eternel et entrèrent en Canaan. Nombres 13 : 27/33 14 : 6/9

La lettre aux Hébreux dira au sujet de cet épisode tragique : «… ils ne purent y rentrer à cause de leur incrédulité. » Hébreux 3 : 15/19

Or l’incrédulité (apistia, en grec) n’est pas une absence totale de foi, mais une méfiance (ou une défiance), c’est-à-dire la peur d’être abusé ou trompé par le Seigneur. Quand un croyant laisse ainsi la crainte endurcir son cœur par incrédulité, il attriste le Saint-Esprit, car il peut devenir rebelle, insoumis, infidèle, perfide et révolté. Il n’est donc pas étonnant que l’incrédulité (la défiance) soit un frein à la puissance miraculeuse de Jésus. «… il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité. » Matthieu 13 : 58

 

c) Quand les disciples, au cœur de la tempête, paniquèrent et crièrent à Jésus : «… secours-nous, nous périssons », ils manifestèrent ouvertement leur peur face aux éléments déchaînés. Dans leur panique, ils réveillèrent Jésus, et le Seigneur, après avoir calmé le vent et stoppé la tempête, leur demanda : « Où est votre foi ? » Il est incontestable que Jésus faisait référence à cet aspect particulier de la foi, appelée « la confiance ». Au travers de cet épisode tragique, le Seigneur instruisit les disciples à ne pas craindre les circonstances extérieures, aussi pénibles soient-elles, mais à s’appuyer, avec confiance, sur Sa Personne toute puissante, comme lui-même s’appuyait sur la crédibilité de son Père. Luc 8 : 22/25

d) Un peu plus tard, nous retrouvons les mêmes disciples, barricadés après la crucifixion, par peur des Juifs. Là encore, Jésus dut intervenir pour leur expliquer combien la peur (ou la crainte) est un réel ennemi de la foi. Jean 20 : 19/23

Charles Surgeon a déclaré que ceux qui montent dans le train du ciel arriveront au ciel ; mais que ceux qui suivent l’exemple de David, voyageront en troisième classe, alors que ceux qui suivent l’exemple d’Esaïe, voyageront en première classe.

Judson Cornwall raconte aussi dans son livre « La foi sans hypocrisie » l’histoire d’une femme qui demeura dans un calme étonnant, alors que son avion traversait de terribles turbulences ? Une hôtesse lui demanda : « n’avez-vous pas peur, Madame ? » Comment le pourrais-je répondit-elle, car mon mari est le pilote de cet avion et il possède toutes les qualifications nécessaires, pour nous faire parvenir sains et saufs à destination. En tant que chrétiens, nous devrions nous comporter comme cette femme et faire confiance à Jésus, lorsque nous sommes ballottés par les tempêtes de la vie, car le Seigneur n’est-il pas le pilote de notre âme, le chef et le consommateur de la foi ? Hébreux 12 : 1 – 3

Nous devons donc apprendre comment manier avec efficacité cet aspect de la foi (la confiance) qui plaît tant à Dieu. Hébreux 11

L’élément déclencheur de la confiance ?

Si la mort et la résurrection du Christ sont les éléments déclencheurs de la foi qui pardonne les péchés, réconcilie et sauve, l’élément déclencheur de la confiance repose sur la crédibilité de la personne en laquelle on se fie. C’est pourquoi, la Bible déclare : « Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme et qui prend la chair pour appui… Béni soit l’homme qui se confie en l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance » Jérémie 17 : 5/8

Ainsi, la confiance repose sur une ferme conviction intérieure, placée en l’homme ou en Dieu. D’ailleurs, la racine grecque (pith), qui entre dans la composition des mots « foi » et « confiance », signifie littéralement : « être lié par une conviction intérieure (une persuasion). »

L’apôtre Paul, avant sa conversion, était un persécuteur convaincu. Il dira lui-même qu’il agissait par ignorance et dans l’incrédulité, mais qu’il était persuadé qu’en persécutant les chrétiens, il offrait un culte à Dieu. Mais, quand le Seigneur Jésus le stoppa sur le chemin de Damas, ses propres convictions pharisaïques s’écroulèrent comme un château de cartes. Non seulement sa foi s’attacha désormais à Jésus son Sauveur, mais il plaça désormais en lui toute sa confiance, au sein des difficultés. Actes 26 : 9/18 1 Timothée 1 : 13

L’évangéliste Moody a dit :

« Mettez votre confiance en vous-mêmes, et vous êtes condamnés à être déçus.

Mettez votre confiance en vos amis, ils mourront et vous laisseront seuls.

Mettez votre confiance en votre argent, et vous vous le ferez peut-être perdre.

Mettez votre confiance en votre réputation, et la calomnie l’aura vite flétrie.

Mais si vous mettez votre confiance en Dieu, vous ne le regretterez jamais, ni dans le temps présent, ni dans l’éternité. »

Si donc le moteur de la confiance est une solide conviction morale, comment les chrétiens peuvent-ils être persuadés que, malgré leurs épreuves, leurs souffrances, leurs déceptions et toutes leurs circonstances adverses, ils seront en mesure de faire confiance en Jésus-Christ, leur Seigneur ?

Ils le peuvent de deux façons :

a) En étant observateurs de la nature

b) Et en étudiant les Saintes Ecritures (Bible)

Considérons en effet l’univers si prodigieux que le Créateur nous permet de contempler chaque jour (l’infiniment grand comme l’infiniment petit) et nous serons convaincus que notre Dieu peut nous aider, quel que soit notre problème.

Considérons la merveilleuse loi de la semence et de la récolte, et nous serons convaincus que le Dieu qui se soucie de procurer la nourriture nécessaire à tous les êtres vivants, pourvoira de la même façon à tous nos besoins.

Considérons aussi la nature morale de Dieu révélée dans la Bible et nous serons convaincus de sa crédibilité. Est-il capable de nous mentir ou de nous tromper ? Non ! La Bible nous dit qu’il tient toujours ses promesses et agit toujours à son heure, ni trop tôt, ni trop tard. Elle nous montre aussi combien notre Père céleste est plein d’attention, de générosité, de miséricorde et d’amour envers toutes ses créatures et plus particulièrement envers l’homme fait à son image. Comment en étant imprégnés de sa nature morale, pourrions-nous laisser la peur et la crainte envahir nos cœurs ?

Considérons enfin sa capacité d’action, et nous serons convaincus qu’elle est illimitée, car seul Dieu possède le don d’ubiquité, c’est-à-dire la faculté d’être partout à la fois en même temps. Si Dieu possède une telle capacité d’action illimitée, alors non seulement, il est au courant de tout ce que nous vivons, mais il entend aussi tous nos cris de détresse et toutes nos prières ; Il se fera un plaisir de nous répondre à son heure et en son temps.

Ainsi, l’observation des œuvres de Dieu dans la nature et l’étude de son caractère moral produiront dans nos âmes une solide conviction que notre Père céleste agira toujours selon ce qu’Il est et ce qu’Il a dit dans Sa Parole « toutes choses travaillent au bien de ceux qui aiment Dieu… si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?… qui accusera les élus de Dieu ?… qui les condamnera ?… qui les séparera de l’amour du Christ ?… que peut nous faire un homme ? Romains 8 : 28/39

« A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles ! Amen. » Ephésiens 3 : 20/21

La confiance en action

Nous arrivons maintenant au côté pratique de notre étude sur la confiance en Dieu. Comment dans les moments les plus sombres de notre vie chrétienne, où les épreuves de la vie s’accumulent, où nous devons faire face à certaines souffrances psychiques et physiques, ou encore à quelques chocs émotionnels, ou encore à un avenir incertain, pouvons-nous exercer notre confiance en notre Dieu et le voir agir dans notre vie ?

Il est intéressant de constater que ce soit David qui nous explique la méthodologie de la confiance, lui, qui au début de notre étude, voyageait en troisième classe. Voici ce qu’il a déclaré : « Recommande ton sort à l’Eternel, mets en lui ta confiance et il agira. » Psaume 37 : 5

Avez-vous remarqué que l’agir de Dieu dépend de deux conditions dont le croyant doit s’acquitter ?

a) Remettre son sort entre les mains du Seigneur

b) Et lui faire totalement confiance

L’expression « remettre son sort » (galal en hébreu) signifie littéralement : rouler le cours de sa vie, c’est-à-dire la voie dans laquelle on marche (ce que nous vivons présentement)

Et le mot « confiance » (bathach en hébreu) signifie littéralement : courir se réfugier en Dieu (avec l’idée de patience)

 

Il est possible de paraphraser le texte de David comme suit :

« Roule toute ta vie (déverse tes besoins, tes soucis, tes épreuves, tes souffrances et tes galères présentes…) sur Dieu et cours te réfugier en lui, attendant patiemment qu’il agisse pour toi »

– C’est ce que fit Abraham quand il reçut l’ordre de quitter sa ville et sa nation. Il roula toute sa vie sur Dieu et partit sans savoir où il allait, se réfugiant en lui et attendant patiemment qu’il le conduise en terre promise.

– Lorsque Dieu lui promit une descendance avec sa femme, le grand Patriarche agit de la même manière. Malgré sa vieillesse et l’impossibilité de Sara d’engendrer des enfants, il roula toutes ses difficultés présentes sur son Dieu et attendit patiemment que Dieu accomplisse sa promesse et produise le miracle promis. «… espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité…il ne douta point par incrédulité (par défiance) au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut l’accomplir » Romains 4 : 16/21

– Et quand Dieu lui demanda de sacrifier ce fils unique né du miracle, il agit encore de la même manière. Il roula sur son Seigneur toutes ses incompréhensions, puis se réfugia en lui et attendit patiemment que Dieu pourvût lui-même à l’agneau pour l’holocauste. Genèse 22 : 1/18

Il n’est pas étonnant qu’Abraham soit appelé le père des croyants

Mais ce qui est le plus remarquable, c’est la manière dont Jésus lui-même mit en pratique ce que David nous enseigne. En effet, dans l’un des psaumes messianiques, David utilise le verbe « rouler », quand il fait référence aux moments qui précédèrent la crucifixion du Sauveur.

Dans cette période la plus sombre de sa vie, Jésus recommanda son sort entre les mains de son Père. Il roula ou déversa sur lui la perspective des moments douloureux de la Croix, et sa confiance en son Père reçut une pleine récompense. Non seulement il fut capable d’offrir à Dieu le seul sacrifice acceptable devant la justice divine, mais il s’en remit à son Père pour sortir vainqueur de la mort et pour réintégrer sa gloire éternelle. Psaume 22 : 1/19

 

Epilogue

Ainsi, la confiance que Jésus réclame de tous les chrétiens va t’elle beaucoup plus loin qu’une simple adhésion mentale aux promesses divines. La confiance est en fait une force psychique qui permet aux chrétiens de bien vivre leur présent, malgré les difficultés, les galères ou les revers de la vie.

Comment fonctionne cette force psychique ?

En psychologie, on enseigne que lorsqu’un évènement douloureux survient dans notre vie, il déclenche en tout premier une réaction émotionnelle de peur et de crainte. Et cette réaction engendre à son tour un dialogue intérieur négatif de la situation « Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Que vais-je devenir ? Cette situation est mauvaise pour ma vie...»

Si donc nous apprenons au plus tôt à placer entre l’évènement inattendu et nos réactions émotionnels défaitistes, une ferme confiance en notre Seigneur, nous ne permettrons pas à la peur, ni à la crainte de paralyser notre foi.

A (évènements) B (réaction émotionnelle)

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C (confiance)

Même si les difficultés persistent encore un certains temps, elles ne nous empêcheront pas de bien vivre notre présent, car notre confiance en la crédibilité de notre Dieu, fermera la porte de notre cœur à la peur et à la crainte, mais elle permettra à notre Dieu d’agir en notre faveur.

 

Que le Saint-Esprit vous bénisse tous.

Pasteur Joël Loubiat

Bibliographie

La Sainte Bible avec les commentaires de John MacArthur

Les dictionnaires grecs de A. Bailly et de V. Magnien-M. Lacroix

Le dictionnaire hébreu de Sander et Trenel

La foi sans hypocrisie de Judson Cornwall

L’encyclopédie des difficultés bibliques de A. Kuen

Entourer les faibles de Samuel Pfeifer

L’amour selon Dieu

1 Corinthiens 13 : 1/8

 

« Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.

Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais »

Le Christianisme biblique n’est pas une philosophie, ni une doctrine, ni une religion, ni une œuvre sociale, ni un ensemble de thérapies du bien-être ou de méthodes de management.

L’authentique christianisme est une vie surnaturelle reçue de Dieu puis vécue avec foi.

Pour saisir toute la richesse de cette vie surnaturelle, il nous faut remonter à l’origine des temps. En effet quand Dieu créa l’homme à son image, il lui assigna une mission exceptionnelle : Engendrer une humanité selon sa volonté.

Pour ce faire « Adam » devait par obéissance à la Parole de Dieu recevoir en plus de sa vie « biologique », la vie incréée surnaturelle et spirituelle appartenant à son créateur. Cette vie éternelle est appelée dans le Nouveau Testament grec « zoé »

Ayant échoué dans sa mission en donnant à Satan (l’archange déchu) la main d’association, le premier homme engendra une humanité souillée par le péché, esclave des passions charnelles et prisonnière de l’esprit du mal. Ephésiens 2 : 1/3

La vie « biologique » que nous partageons tous avec l’ensemble des êtres créés est une vie bien fragile, sujette à la maladie physique, à l’affaiblissement psychique et à la mort.

Ainsi notre humanité telle que nous la connaissons aujourd’hui est incapable de communiquer aux hommes une autre forme de vie que celle qu’elle a reçue d’Adam par voie génétique.

– C’est la raison qui motiva Dieu d’envoyer sur terre son propre Fils. Jésus est appelé dans l’écriture « le dernier Adam » Il possède à la fois la vie biologique (le bios) et la vie surnaturelle (la zoé) Le premier Adam devint une âme vivante, mais lui (Jésus) a toujours été « un esprit vivifiant. » Genèse 2 : 7 1 Corinthiens 15 : 45/49

« Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle (la zoé), et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.

Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » 1 Jean 5 : 11/13

Jésus « le dernier Adam » a donc réussi là où le premier « Adam » a échoué, créant en lui-même cette nouvelle humanité voulue de Dieu et conforme à son plan originel. C’est pourquoi le christianisme biblique est une vie surnaturelle capable de transformer l’âme dans laquelle elle vient s’incarner pour être vue ensuite par tous les hommes.

Le Seigneur a sous-entendu la réalité de ces deux faits divins lorsqu’il a parlé de l’Esprit-Saint comme désaltérant l’âme du chrétien, tout en faisant de lui un rocher capable de désaltérer les autres. Jean 7 : 37/39

Ainsi le peuple chrétien a reçu la mission de présenter au monde cette nouvelle humanité créée en Jésus appelée un jour à régner avec lui dans le ciel. Romains 8 : 17

C’est pourquoi le peuple chrétien est « Le sel de la terre et la Lumière du monde ». Quand Jésus a établi le lien qui existe entre « Le Cep et les Sarments », il faisait aussi référence à la mission de l’Eglise dans le monde. Car le rôle du sarment portant le raisin n’est-il pas de montrer à tous les êtres la bonne qualité du cep ? (La sève du cep étant identique à la vie « zoé ») Et bien c’est exactement ce que l’Eglise est appelée à démontrer aux yeux de tous les peuples de la terre.

Elle porte en elle le germe de cette nouvelle humanité qui un jour gouvernera le monde. Jean 15 : 1/8

« Faites toutes choses sans murmure, ni hésitation, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie (la zoé de Jésus) »

« Vous ne devez plus marcher comme les païens qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu (la zoé) » Ephésiens 4 : 17/18 Philippiens 2 : 14/16

Le drame de l’Eglise

Or, c’est justement dans ce domaine (briller comme des flambeaux dans le monde) que l’église corinthienne véhicule un message très fort à l’Eglise contemporaine. En effet, voilà une communauté qui avait été particulièrement désaltérée par la vie de l’Esprit. En son sein, il y avait de puissants dons spirituels comme celui des langues, de connaissance, de foi, de guérisons…

Les cinq Ministères du corps de Christ (apôtre, prophète, évangéliste, pasteur, docteur) s’exerçaient librement en vue de l’édification de tous les croyants. Et malgré cette abondance de grâces divines, l’amour, vraie expression de la vie du Christ faisait cruellement défaut. La vie nouvelle était bien là, mais elle avait pris une tout autre direction : Le paraître avait pris le dessus sur l’être.

– Au lieu de devenir le sel et la lumière des hommes, la plupart des membres de l’église corinthienne avaient abandonné ce qui fait la force du christianisme biblique c’est-à-dire « l’amour ».

– Ils désiraient les dons les plus extravagants.

– Les personnes les plus éminentes possédant la puissance oratoire.

– Et ils recherchaient avec avidité les expériences les plus mystiques (extra-sensorielles) pour ressembler à tous les adeptes des temples païens présents dans leur ville.

Les chrétiens corinthiens étaient pourtant reconnus par l’apôtre Paul comme ayant été baptisés du St-Esprit. Ils étaient justes et saints de position grâce à l’œuvre de la Croix, mais ne vivant pas dans la dimension surnaturelle de l’amour, ils étaient devenus comme des cymbales retentissantes qui ne font que du bruit. 1 Corinthiens 13 : 1

Quand une église est ainsi vide de « L’amour, l’agapé », la vie de la chair reprend nécessairement le dessus avec son cortège d’orgueil, de querelles, de rivalités, de schismes, de divisions et de sectes. 1 Corinthiens 1 : 10/16 Galates 5 : 19/22

Définition de l’amour

L’amour divin n’est pas comparable à l’amour humain sous sa forme amitié (philos en grec) ni dans son expression romantique et sexuelle (érôs) ou encore dans sa manifestation généreuse envers les personnes démunies, la charité. L’amour de Dieu étant identique à sa vie, l’homme ne le possède pas en lui-même. Il doit le recevoir dans son cœur comme un don divin pour pouvoir ensuite le communiquer aux autres. « L’amour de Dieu est répandu (littéralement : versé) dans nos cœurs par le St-Esprit qui nous a été donné, dira Paul. » Romains 5 : 5

En grec le mot amour se dit « agapé » et il renferme les idées : de préférence (de choix), d’admiration, de désintéressement et de souci du bien d’autrui. L’amour « agapé » est donc beaucoup plus qu’une émotion sentimentale procurant un bien-être psychique.

Quand Dieu déverse son amour « agapé » dans notre propre cœur, il le déverse au centre de notre vie personnelle (dans notre personnalité ou notre Moi intime) inspirant nos pensées (nous avons ainsi conscience d’être aimés de Dieu) ; fusionnant avec nos émotions (nous pouvons en retour aimer Dieu) et donnant une orientation à notre volonté pour aimer notre prochain comme nous-mêmes.

L’inutilité des dons sans l’amour

Quelles que soient les capacités spirituelles que nous pouvons avoir, si la force qui nous motive n’est pas le souci du bien d’autrui (l’amour désintéressé) ce que nous ferons avec nos dons ne nous servira à rien. 1 Corinthiens 13 : 1/2

– Parler toutes les langues humaines voire les langues angéliques n’a aucune valeur si nous utilisons cette capacité spirituelle en vue de notre satisfaction personnelle.

– Connaître tous les mystères du plan de Dieu est inutile si la force de motivation est l’exaltation de soi et non l’édification des hommes (croyants ou non-croyants)

– Etre capable de déplacer par la foi toutes les montagnes (toutes les difficultés de la vie) ne sert à rien si la force qui nous pousse à l’action est uniquement la recherche de soi et non la Gloire de Jésus.

a) Souvenons-nous des personnes qui se présenteront un jour devant le Seigneur revendiquant leurs miracles, leurs prophéties et leur pouvoir sur les démons. Jésus sondera instantanément leur cœur et verra s’ils étaient inspirés par l’amour de soi ou le souci désintéressé des autres. En ce jour-là la confusion sera grande pour plusieurs, nous dit la parole de Dieu. Matthieu 7 : 22

b) Souvenons-nous aussi de la manière dont Jésus a repris les disciples lorsqu’ils lui demandèrent la permission de faire descendre le feu du ciel pour consumer les Samaritains incrédules. Il y avait bien de la foi dans leur demande, mais où était l’amour ? (Le souci désintéressé du bien-être de l’autre) Luc 9 : 54

– Dans le verset 3 Paul va encore plus loin dans son exposé montrant aux Corinthiens orgueilleux qu’il est même possible de faire certains actes de grande valeur, comme offrir toute sa fortune aux pauvres ou faire le sacrifice de sa vie pour une cause particulière, tout en étant motivé par un tout autre sentiment que l’amour désintéressé.

L’histoire des hommes n’est-elle pas remplie de ses actes de bravoure et de générosité qui en apparence semblaient se confondre avec le pur amour, mais qui en réalité étaient motivés par l’exaltation et la recherche de soi ?

Les deux puissances psychiques de l’homme

Pour pouvoir vivre l’amour « agapé » à l’égard de Dieu et envers le prochain, il nous faut comprendre comment notre âme fonctionne. Dieu a placé en l’homme deux forces motrices. L’une pour agir et l’autre pour nous motiver à agir. Ces deux forces intimement liées sont dans le langage biblique « la foi et l’amour »

Voici ce que Norman Crubb a écrit à ce sujet :

« C’est le cœur et non la raison qui tient le gouvernail de l’humanité. Le désir (l’amour pur ou perverti) maîtrise, invente, crée tout ce qui vient à se produire. La foi est action, mais c’est l’amour (le désir) qui donne l’impulsion»

Si donc la foi s’empare de la volonté pour aller jusqu’au bout de ses choix. L’amour en sera la force de motivation. Voilà pourquoi Paul a pu dire « La foi est agissante par l’amour » Galates 5 : 6

Un test simple

Si donc l’amour « agapé » est l’énergie qui donne une orientation à ma volonté, je peux savoir par un test simple si ma foi est agissante par l’amour. Il suffit pour cela que je réponde en toute honnêteté à la question suivante :

Ma personnalité pensante, émotive et volitive est- elle soucieuse du bien-être de mon prochain ?

Puisque le prochain est avant tout celui qui nous est proche c’est-à-dire « Unparent, mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes frères et sœurs, les chrétiens, mes compatriotes, les autorités de ma ville (le maire et les membres du conseil municipal) et aussi mes ennemis…» Si donc nos pensées, nos sentiments et nos comportements sont orientés en vue du bien de toutes les personnes ci-dessus, alors je peux en déduire que l’amour « agapé » est la force qui inspire mes pensées, mes paroles, mes sentiments et mes actes. Car on n’insulte pas, on ne tue pas, on ne ment pas, on ne trompe pas, on ne calomnie pas, on ne vole pas, on ne juge pas, on ne dissimule pas et on ne fait rien de malhonnête à l’encontre de ceux que l’on aime.

L’amour, dira Paul, est l’accomplissement des deux tables de la loi. Luc 10 : 25/28 Romains 13 : 8/10

Les actes du véritable amour divin

Dans les versets 4/7 Paul va donc enseigner à l’ensemble des chrétiens corinthiens ce qu’est le véritable amour « agapé ». Il n’utilisera pour ce faire que des expressions verbales afin de montrer à tous ce que fait ou ne fait pas celui qui est inspiré par l’amour désintéressé (l’amour du bien d’autrui).

 

I) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) est patient

Il ne s’agit pas ici de la persévérance par rapport aux fardeaux de la vie car le terme « macrothuméô » désigne la longanimité du cœur envers ceux qui nous agressent, nous insultent, nous blessent nous font du tort ou de la peine en paroles et en actes…

C’est un leurre de penser que la vie chrétienne doit être exempte de conflits. Il arrive parfois que des chrétiens agissent mal à l’égard de leurs semblables. Certains jugent les autres et prononcent à leur encontre des paroles dures. D’autres calomnient ou médisent. D’autres choquent les chrétiens à la conscience faible par leurs comportements. D’autres encore sont malhonnêtes dans les affaires, trichent ou volent l’Etat. Et d’autres encore quittent leur église locale prétextant un manque d’amour à leur égard, oubliant qu’ils auraient dû commencer par mettre eux-mêmes en pratique la règle d’or avant d’abandonner la communion fraternelle « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux ? » Luc 6 : 31/34

La longanimité de l’amour se manifestera par le souci du bien de l’autre :

– En refusant de donner libre cours à sa susceptibilité ou à son impulsivité naturelle par des prises de décisions rapides, tranchées et radicales envers ceux et celles qui nous blessent et nous font du tort.

– En ne rendant pas le mal par le mal, mais plutôt en supportant patiemment les abus et les mauvais traitements que l’on peut subir sans esprit de vengeance comme Jésus nous en donne un merveilleux exemple, lui qui ne faisait aucune menace, ne maudissait personne, ne rendait jamais l’insulte mais s’en remettait à la justice divine.

– En bannissant aussi tout ressentiment, toute agressivité ou violence verbale, mais accordant un long temps d’attente avant de prendre certaines décisions à l’encontre de son prochain.

L’exemple de notre Dieu qui usa d’une grande patience face à l’obstination et à la rébellion des enfants d’Israël devrait être pour nous une puissante source d’inspiration.

II) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) est plein de bonté. Le terme grec « chresteuomail » décrit deux actes particuliers :

– Celui de rendre service aux autres.

– Celui de se placer volontairement à la disposition des autres pour être employé par eux.

Quand on est motivé par l’amour « agapé » nous ne cherchons pas seulement le bien de l’autre mais nous faisons tout pour son bien à l’exemple du Jésus qui pouvait dire « Je suis venu non pour être servi (ou pour me servir des autres) mais pour servir »

N’a-t-il pas démontré ce service de l’amour en lavant les pieds de ses disciples, lui le Maître et le Seigneur ? Jean 13 : 1/17

– Si les couples chrétiens pouvaient vivre dans cette dimension de l’amour (avoir le souci du bien-être de son conjoint), leur vie commune serait plus agréable et leur foyer serait mille fois plus béni. Combien de problèmes et de tensions seraient évités si les deux conjoints recherchaient mutuellement le bien de l’autre, triomphant ainsi de l’égoïsme et de la paresse qui caractérisent la nature charnelle.

– Si les enfants chrétiens se laissaient inspirer eux aussi par l’amour « agapé », ils n’auraient aucune difficulté à se soumettre à leurs parents. Ayant le souci de leur bien-être, ils leur rendraient des services pour le bien de la vie commune. Paul ajoute que le bonheur et l’assurance de vivre longtemps sur la terre sont des promesses attachées à l’obéissance et à la soumission des enfants envers leurs parents. Ephésiens 6 : 1/4

– Et si l’ensemble des chrétiens d’une communauté avait le souci désintéressé du bien de leur frère ou de leur sœur en Christ, le sacerdoce royal tant souhaité par le Seigneur deviendrait une réalité visible par tous.

« Le serviteur de la parabole qui n’avait reçu qu’un talent a clairement manifesté un manque d’amour non seulement envers Dieu, mais également envers les autres. Car au lieu de mettre son don au service de l’église pour le faire fructifier, il l’enfouit dans la terre. Son manque d’empressement à servir autrui fit de lui un serviteur inutile pour le royaume de Dieu car il priva les autres du talent unique qu’il avait reçu de Dieu » Matthieu 25 : 14/30

>III) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) n’envie point

>Le verbe « zéloô » en grec n’est pas pris ici dans le sens d’une sainte émulation qui pousse le chrétien à rechercher l’excellence dans sa vie spirituelle. Jean 2 : 17 2 Corinthiens 9 : 1/2

Paul fait référence ici à cette jalousie malsaine appelée par Jésus « le mauvais œil » et par Jacques « le zèle amer » (Matthieu 6 : 23 20 :15 Jacques 3 : 14/16). En général, cette jalousie envieuse se traduit par deux attitudes détestables :

a) Je veux à tout prix ce que l’autre possède

>– C’est ainsi que le diable infiltra la jalousie dans le cœur du premier couple humain lorsqu’il lui suggéra cette terrible parole « Dieu vous refuse l’accès à l’arbre de la connaissance du bien et du mal parce qu’il ne veut pas que vous soyez comme lui » Genèse 3 : 1/6

Si Adam et Eve avaient eu le souci du devoir au lieu de la jouissance d’un bien que Dieu ne pouvait leur accorder que dans une dimension supérieure, ils n’auraient pas eu le mauvais œil (la jalousie envieuse) et douté de la bienveillance du Seigneur à leur égard.

– Combien d’hommes (et parfois de femmes) ont par jalousie envieuse violé le dixième commandement de la loi, soit dans le domaine sexuel en commettant l’adultère avec la femme de leur prochain, soit dans le domaine matériel en pillant les biens de leur prochain ? Deutéronome 5 : 21

– La jalousie envieuse peut même pousser un chrétien au meurtre moral comme nous l’enseigne l’apôtre Jacques, ou au meurtre physique comme voulurent le faire les frères de Joseph. Genèse 37 : 19/28 Jacques 4 : 1/3

b) Je ne veux pas que l’autre soit béni ou continue de l’être

– C’est ainsi que Caïn tua son frère Abel car il était jaloux de la bénédiction que Dieu lui avait accordée.

– Souvenons-nous aussi de cette femme qui ayant perdu son enfant par accident, souhaitait par jalousie la mort du second bébé car elle ne supportait pas de voir la vraie mère heureuse. Le roi Salomon comprit la stratégie envieuse qui motivait cette femme et rendit l’enfant à sa vraie mère. 1 Rois 3 : 16/27

>– Jonathan le fils du roi Saül n’a jamais été jaloux de l’onction royale que Dieu avait accordée à David. Il est dit que Jonathan aimait David et avait le souci de son bien-être.

Ce ne fut pas le cas de son père le roi Saül car il est dit de lui qu’il porta envie à David (littéralement : il avait l’œil mauvais à son égard), à cause de l’onction spirituelle qui reposait sur lui. Saül ne voulait pas que David continue d’être béni et il voulut mettre un terme à cette bénédiction en voulant le tuer à deux reprises. Mais la jalousie envieuse de Saül fit venir sur lui un esprit mauvais qui tourmenta son âme jusqu’à sa mort. 1 Samuel 18 : 6/10 20 :17

– C’est par jalousie envieuse que le Souverain sacrificateur fit jeter les apôtres en prison car il ne pouvait supporter la progression de l’évangélisation parmi le peuple juif. Actes 5 : 12/18

– Paul avait tellement le souci de la gloire de Dieu qu’il n’était pas jaloux que certains prédicateurs pussent prêcher l’évangile avec de mauvais sentiments. Philippiens 1 : 15/17

– Eliezer de Damas, serviteur d’Abraham, est aussi un bon exemple de celui qui sait aimer de l’amour « agapé », dit John MacArthur. Voici un homme qui était potentiellement l’héritier du grand patriarche Abraham. Mais lorsque le fils tant attendu par son maître vint au monde, tous ses espoirs d’héritage furent anéantis.

Comment cet homme a-t-il réagi ?

Eliezer interdit à la jalousie envieuse d’entrer dans son cœur. Il manifesta plutôt un amour tout particulier envers Isaac et Abraham en allant quelques années plus tard chercher une femme pour le futur héritier de la maison. Genèse 15 : 2 24 : 1/67

Etre animé du souci désintéressé du bien de notre prochain nous poussera à être heureux de son bonheur, de sa prospérité, de sa réussite sociale ou spirituelle voire de sa bonne santé.

IV) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) ne se vante point

Le terme « perpereuomail en grec » ne se trouve nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament. Il signifie « Aller au-delà de la mesure » d’où se vanter de ce que l’on possède et parler avec arrogance de ce que l’on a fait ou se propose de faire. Lewis a appelé la vantardise le « pire des maux » car dit-il la vantardise nous place en premier. « Tous les autres, y compris Dieu, doivent par conséquent avoir moins d’importance que nous »

– Les désordres dans l’église de Corinthe provenaient de ce que tous voulaient faire étalage de leurs dons, de leur savoir et de leurs capacités sans se soucier du mal que cela pouvait faire aux chrétiens les moins dotés sur le plan humain ou spirituel.

Pour inciter les Corinthiens à vivre dans cet amour « agapé », Paul les invitera à fonctionner en église comme fonctionne le corps humain.

Puisqu’il n’y a dans nos corps, aucun membre inutile, mais que tous les membres ont été placés par Dieu en vue d’une fonction bien déterminée, agissons de même dans l’église sans rejeter quiconque. Mais pour Paul la comparaison doit aller encore plus loin, car il existe certaines parties du corps non visibles aux hommes auxquelles nous accordons des soins particuliers étant considérées comme des organes vitaux pour le bon fonctionnement de l’ensemble des autres membres. Et bien l’amour « agapé » (le souci du bien de l’autre) doit nous pousser à prendre soin de ses membres cachés, apparemment de faible importance mais pourtant indispensables à la bonne santé de la communauté. 1 Corinthiens 12 : 12/26

Celui qui se soucie du bien de son prochain

– Ne fera pas étalage devant lui de sa propre réussite professionnelle, ni de ses propres expériences de foi ou encore de ses puissances capacités spirituelles, évitant ainsi de mettre son prochain mal à l’aise, de le culpabiliser ou même de l’humilier à l’exemple de Jésus qui, existant en forme de Dieu, n’a pas cherché à faire étalage de ses facultés et de ses dons divins pour humilier ses semblables. Philippiens 2 : 6/8

– La générosité de l’amour élèvera au contraire les chrétiens les moins qualifiés en leur accordant plus d’honneurs au sein de l’église locale.

V) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) ne s’enfle pas d’orgueil

Le terme grec (phusioo) signifie littéralement : se gonfler.

(L’orgueil n’est pas un vice comme les autres dit C. S. Lewis. Il est l’état d’esprit anti-Dieu car c’est lui qui transforma le diable en ce qu’il est « l’adversaire de Dieu »

L’orgueil est par essence concurrentiel « Deux moineaux sur un même épi ne sont pas longtemps amis » L’orgueil ne naît pas du plaisir de posséder mais plutôt d’avoir plus que le voisin. Si les gens sont fiers d’êtres riches, intelligents ou beaux, c’est toujours par rapport aux autres. Une fois que l’élément de compétition a disparu, l’orgueil s’enfuit aussitôt)

L’orgueil des Corinthiens se voyait dans de nombreux domaines : Ils se gonflaient de leur connaissance, de leurs dons spirituels, de leurs grands prédicateurs, de leur mondanité, de leur idolâtrie religieuse et même de leurs péchés comme ils le firent en acceptant en leur sein un croyant incestueux …

Leur esprit ostentatoire s’étalait au travers du slogan « tout nous est permis » oubliant que leur liberté évangélique doit s’arrêter où commence celle des autres.

L’orgueil, dit la Bible, produit l’ignominie (Proverbes 11 : 12) engendre les querelles (Proverbes 13 : 10) et amène la chute morale (Proverbes 16 : 18). En fait, l’orgueilleux respire dès ici-bas l’air pollué de l’enfer.

Etre animé du souci du bien d’autrui, « de l’amour agapé », ce n’est donc pas nier ses dons, ni ses propres capacité ; c’est refuser d’entrer en compétition avec son prochain dans tous les domaines à l’exemple de Jean-Baptiste qui, lorsqu’il fut mis en présence du Messie d’Israël et entendit les miracles qu’il faisait, ne « se gonfla » pas d’orgueil et n’entra pas en compétition avec Jésus. Il déclara humblement, devant son Sauveur, être indigne de délier la courroie de ses souliers, reconnaissant que le temps était venu pour lui de diminuer pour laisser le Ministère du Christ s’accroître. Jean 3 : 30

VI) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) ne fait rien de malhonnête

Le terme « aschemosuneô » est un mot qui a trait à des comportements vulgaires envers les autres comme le manque de convenance, l’oubli de la décence, des égards et de la politesse.

Avoir le souci du bien de notre prochain doit se voir dans une multitude de petites choses.

– En faisant tous nos efforts pour être ponctuels à tous nos rendez-vous.

– En étant respectueux du lieu saint dans lequel nous nous retrouvons pour nos rencontres d’église.

– En ayant du tact envers tous les membres de la communauté pour les saluer « d’un saint baiser » après les rencontres fraternelles

– En ayant les égards de la politesse envers tous les membres, particulièrement envers les personnes âgées, les faibles et les malades. Quelqu’un a dit à juste raison « Prenez garde à la familiarité car elle engendre souvent le mépris »

– En étant à l’écoute des prières que nos frères et sœurs adressent à Dieu. En effet, certains chrétiens de Corinthe usaient avec excès du parler en langues et troublaient à la fois ceux qui priaient et empêchaient également les autres de dire « amen » à leurs prières.

Celui qui est animé de l’amour « agapé » bannira la vulgarité que l’on trouve dans le monde païen, se souvenant que Dieu lui-même est un Dieu courtois, attentionné, plein de tact, de délicatesse et de respect.

VII) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) ne cherche pas son propre intérêt

Rechercher son propre intérêt c’est toujours tirer la couverture à soi. C’est faire les choses avec l’arrière-pensée de savoir ce que cela va nous rapporter. C’est parce qu’ils recherchèrent leurs propres intérêts qu’Adam et Eve ont rejeté la volonté de Dieu. Quelqu’un a dit « Faites disparaître l’égoïsme et vous aurez replanté le jardin d’Eden »

– Le manque d’amour des Corinthiens se voyait lorsqu’ils organisaient des repas fraternels. Au lieu de partager avec ceux qui n’avaient rien, chacun prenait son propre repas en égoïste laissant les pauvres et les plus démunis de côté.

– Lorsqu’ils avaient un conflit avec un autre chrétien, ils allaient défendre leurs intérêts personnels dans des tribunaux païens, n’hésitant pas à salir l’église et le beau nom de Jésus.

– D’autres ne recherchaient les dons spirituels que par satisfaction personnelle et non pour l’édification du plus grand nombre. Le parler en langues qui est un don de l’Esprit n’a aucune utilité dans l’église s’il n’est pas interprété dans un langage clair pour édifier les autres.

– D’autres encore, par intérêt personnel, étaient devenus avares et cupides privant l’église de leur semence financière. Non seulement les églises locales ne pouvaient plus rémunérer les serviteurs de Dieu, mais elles étaient limitées pour organiser des actions d’entraide. 2 Corinthiens 9 : 6/15

Il n’en était pas ainsi au tout début de l’effusion du Saint-Esprit car l’amour « agapé » agissait avec une telle force qu’il n’y avait dans l’église de Jérusalem aucun indigent. Actes 4 : 32/35

VIII) Celui qui aime (qui a souci du bien de l’autre) ne s’irrite point

Le terme « paroxunô » désigne une convulsion émotionnelle se traduisant par de « l’irritation ou de l’aigreur » envers le prochain qui dit ou fait quelque chose qui nous déplait. Rappelons-nous que le prochain peut être un chrétien, notre conjoint, nos enfants, nos amis… L’irritation dont parle Paul n’a rien à voir avec une juste indignation devant un mal qui a lieu sous nos yeux. La colère de Jésus chassant les vendeurs du temple était parfaitement juste car la maison de Dieu était devenu un endroit lucratif au lieu d’une maison de prières.

Réagir avec colère devant un mal moral n’est pas un péché. Ce qui est coupable aux yeux de Dieu c’est quand la colère se change en irritation ou en explosion de propos méchants pouvant aller jusqu’à la violence physique.

« Pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » Ephésiens 6 : 4

Quelqu’un a dit que les aigreurs (ou les irritations) sont comme des petites bombes collatérales qui font beaucoup de dégâts autour de nous.

>IX) Celui qui aime (qui a le souci du bien de l’autre) n’impute point le mal

Cette expression dans le texte original signifie littéralement : Ne pas tenir un livre de compte des torts et des offenses que l’on subit de la part des autres.

De nombreux médecins reconnaissent que certains malades présents dans des asiles psychiatriques ne seront jamais guéris tant qu’ils n’auront pas abandonné leurs rancunes et leur haine envers les personnes qui leur ont fait du mal. De tels malades tiennent des comptes de tout le mal qu’ils ont subi et leur âme est comme prisonnière de leur esprit de vengeance.

– Si nous aimons de l’amour « agapé », nous agirons plutôt comme le fit David, face à la haine du Roi Saül. A deux reprises, le Roi d’Israël voulut le tuer avec sa lance. Mais, David qui avait en lui l’Esprit de Dieu interpréta les actes du Roi comme une conséquence de la maladie que lui infligeait l’esprit mauvais. 1 Samuel 18 : 7/11

David ne tenait pas un livre de comptes des torts et des offenses que lui faisait subir le Roi Saül, mais il savait qu’en n’imputant point le mal à autrui, on se protège

soi-même d’une foule de maladies mentales, comme la dépression nerveuse, la paranoïa et la schizophrénie.

– Si nous sommes soucieux du bien de notre prochain, nous interprèterons ses propos ou ses comportements à notre égard non en mal mais en lui trouvant des excuses.

X) Celui qui aime (qui a le souci du bien de l’autre) ne se réjouit point de l’injustice

Dans notre monde où le mal fait la Une des radios, des magazines et des journaux télévisés comme étant un sujet de réjouissance, nous ne pouvons en tant que chrétiens adopter le même langage, car le prophète Esaïe a dit « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres .» Esaïe 5 : 20

Mais la question que soulève ce passage est de savoir si un chrétien peut se rendre coupable d’un tel péché aussi odieux ? Et bien oui, l’écriture nous le montre par le commérage qui est l’art de révéler au grand jour les péchés d’autrui et de s’en délecter auprès des autres. (John MacArthur)

– Si nous avons le souci du bien-être de notre prochain, nous n’exploiterons pas ses erreurs et ses péchés en laissant notre langue parler à tort et à travers car la langue est un feu, dit Jacques, c’est le monde du mal, plein d’un venin mortel, inspirée par la géhenne. Jacques 3 : 1/12

Souvenons-nous de ce que Paul disait à Timothée au sujet de certaines personnes qui aimaient la médisance et le commérage « Elles suivent Satan le père du désordre moral » 1 Timothée 5 : 12/15

– Si nous avons le souci du bien de notre prochain, au lieu de rapporter ses erreurs et ses péchés, nous prierons le Seigneur de lui pardonner et de lui redonner la vie, comme nous l’enseigne l’apôtre de l’amour. 1 Jean 5 : 16/17

XI) Celui qui aime (qui a le souci du bien de l’autre) se réjouit avec la vérité. Il s’agit ici de la vérité en opposition au mensonge.

Nous vivons dans le siècle où la vérité divine est bafouée, falsifiée, dénigrée et trafiquée. Plus que jamais les faux docteurs sont à l’œuvre avec leurs cortèges de fausses doctrines faisant des ravages dans les églises chrétiennes.

– Celui qui aime Dieu et qui a le souci du bien d’autrui ne peut tolérer les fausses doctrines, ni dans sa vie ni dans celle de ceux qui se disent chrétiens, ni dans l’église. Il dénoncera avec vérité les œuvres du Diable, même si cela est contraire à l’opinion du plus grand nombre, comme Paul le fit chez les Corinthiens, en dénonçant certains prédicateurs qui s’étaient emparés de la chaire de l’église comme des Ministres de Satan. 2 Corinthiens 11 : 1/4 – 13/15

Aux Galates, Paul leur montrera que ceux qui les avaient fascinés (ou ensorcelés) les détournant de l’authentique message, étaient des sorciers de la Parole. Galates 3 : 1

– Si nous aimons notre prochain de l’amour « agapé », nous ne pouvons fermer les yeux sur les mensonges de Satan, comme on le voit aujourd’hui dans le mouvement œcuménique ou sous le couvert de la tolérance, on passe l’éponge sur ce que les autres croient, pourvu que l’on se respecte.

Mais le compromis oecuménique est extrêmement dangereux, car il pervertit la Parole de Dieu. Avons-nous le droit de donner la main d’association à des personnes qui adhèrent à un autre évangile ?

Jude le frère du Seigneur Jésus ordonna au peuple de Dieu de combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes et pour toujours. (Jude 3/4).La foi à laquelle il fait référence concerne les doctrines bibliques contenues dans le canon des écritures (les 66 livres de la Bible). Il nous montre par là que les écrits bibliques n’étaient pas valables seulement pour l’Eglise primitive mais pour toutes les époques.

Car la Bible est la Parole de Dieu immuable et éternelle ; Parole à laquelle on ne doit rien changer, pas même un iota, rien ajouter, ni retrancher.

Si nous avons le souci du bien de notre prochain (si nous l’aimons de l’amour « agapé »), nous défendrons devant lui l’intégrité des écritures, dénonçant les mensonges diaboliques des sectes et des religions. Nous demanderons en même temps au Saint-Esprit de produire en lui la conviction de péché, de justice et de jugement, afin de voir triompher en lui la vérité divine et détruire ainsi tous les mensonges et les convictions erronées de l’ennemi.

XII) Celui qui aime (qui a le souci du bien de l’autre) excuse tout, croit tout, espère tout et supporte tout

Paul termine son exposé sur « l’agapé de Dieu » par quatre termes qui pourraient nous faire croire que l’amour, dont il a dépeint le merveilleux tableau est en fait un amour laxiste qui ferme les yeux sur le mal et garde le silence. Mais il n’en est rien, comme nous allons le comprendre par les explications ci-dessous.

a) Celui qui se soucie du bien de son prochain excuse tout

Le verbe excuser « stégô en grec » désigne en fait une couverture que l’on place sur quelque chose pour protéger, comme un toit pour protéger une maison, ou un vêtement que l’on place sur une personne pour la protéger du froid. Au figuré, ce verbe signifie : Excuser, cacher, mettre sous silence les fautes ou les erreurs de quelqu’un. Psaume 85 : 3 Romains 4 : 7 Jacques 5 : 20

« L’amour couvre toutes les fautes, dit le livre des Proverbes », « L’amour couvre une multitude de péchés, dira l’apôtre Pierre » Proverbes 10 :12 1 Pierre 4 : 8

Si nous avons le souci du bien de notre prochain, nous n’exploiterons pas ses erreurs ou ses péchés et nous n’en ferons pas étalage pour le salir. Nous chercherons plutôt à couvrir ses agissements, en jetant sur lui le manteau de l’amour et en croyant encore possible un changement de coeur.

b) Celui qui se soucie du bien de son prochain croit tout

Le manteau de l’amour peut effectivement être jeté sur l’ensemble des erreurs de notre prochain. Mais ce deuxième aspect (croire tout) est plus difficile à comprendre.

– Lorsque notre prochain est un incroyant, nous devons avoir confiance que l’Esprit de Dieu qui œuvre dans le monde, agira sur sa conscience pour créer en lui cette évidence morale qui le poussera à se tourner vers le Christ Jésus en abandonnant ses erreurs et ses péchés.

– Mais si notre prochain est un chrétien né de nouveau, nous devons avoir foi non en l’homme, mais dans l’Esprit de Dieu qui habite son cœur et qui peut à tout moment le ramener à son bon sens.

Si les amis de Job avaient été inspirés par l’amour, ils n’auraient jamais écrasé leur ami en l’accusant de tous les maux « Je sais bien quelles sont vos pensées, quels jugements iniques vous portez sur moi » Job 21 : 27

c) Celui qui se soucie du bien de son prochain espère tout

Mais l’amour n’est pas aveugle et ne nie pas la réalité des faits qui se déroulent sous ses yeux. Mais là où la foi perd pied devant l’évidence, l’espérance prend le relais, ayant en elle les yeux de l’Esprit et voyant déjà le verre à moitié plein, c’est-à-dire le triomphe de Dieu sur le mal. Si les faits montrent que le Diable semble être vainqueur chez notre prochain, peu importe, celui qui aime son prochain espère et espère encore en son changement.

– L’exemple de notre père Abraham qui a espéré contre toute espérance et cru en Dieu, voyant après de longues années le miracle divin par la naissance miraculeuse d’Isaac, doit être pour tous ceux et celles qui aiment leur prochain un puissant motif d’encouragement.

d) Celui qui se soucie du bien de son prochain supporte tout

C’est certainement ici le summum de l’amour. Car le verbe supporter (upomonè en grec) signifie littéralement : Tenir bon sous le poids d’un fardeau moral

– Après avoir couvert son prochain du manteau de l’amour et excusé ses agissements à notre égard

– Après avoir cru au pouvoir extraordinaire du Saint-Esprit, en espérant envers et contre tout

– Celui qui se soucie du bien de son prochain endurera toutes choses (les torts, les offenses et les mauvais traitements), à l’exemple de son Sauveur qui aima le monde et s’offrit en sacrifice pour son Salut.

« L’amour ne périt jamais »

Epilogue

La racine du mot « agapé » signifie littéralement : Briller. Nous sommes donc en droit de nous demander comment nous pouvons ainsi « briller » de l’amour de Dieu aux yeux des Anges et des hommes ? Philippiens 2 : 15/16

Voici une méthodologie pratique :

Dans sa lettre aux chrétiens Corinthiens, l’apôtre Paul montrera qu’il y a deux états spirituels « L’enfance et La maturité », alimentés eux-mêmes par deux nourritures différentes « Le lait et La viande »

Le lait représente l’ABC de la vie chrétienne ou les paroles du commencement, c’est-à-dire les premières démarches à suivre pour se convertir (écoute, repentance, foi, baptême d’eau, membre d’une église locale…) ainsi que les bienfaits qui en résultent (le pardon des péchés, la justification, la sanctification et le don du St-Esprit…)

Alors que la viande concerne ce que Paul appelle « la sagesse de l’évangile » ou comme le dit F. Godet « La contemplation du plan divin dans son ensemble », conduisant à la maturité spirituelle ou au revêtement de l’homme nouveau, créé selon Dieu, étant capable de juger les choses et les personnes avec objectivité et non plus d’une manière subjective, selon l’homme charnel. 1 Corinthiens 3 : 2/3

La maturité spirituelle c’est en fait avoir l’expérience de la Parole de justice, dira l’auteur de la lettre aux Hébreux. Hébreux 5 : 11/14

1) Examinons nous nous-mêmes

Cette première démarche est essentielle si nous voulons progresser dans l’amour « agapé », car il y a trop de chrétiens qui s’illusionnent sur leur état spirituel.

Voici donc un critère simple pour discerner en toute honnêteté, si nous sommes dans l’enfance ou dans la maturité spirituelle.

Sommes-nous encore dans nos paroles et nos comportements impulsifs, utilisant les autres, jaloux de leurs succès, insoumis et rebelles aux serviteurs de Dieu, non unis à une église locale, gonflés d’orgueil, nous vantant de nos exploits, vulgaires dans nos paroles et dans nos comportements, sans égard envers les autres (vulgaires), cherchant que notre intérêt personnel, irritables, soupçonnant le mal, médisants, calomniateurs, ouverts à tout vent de doctrine, propageant de faux enseignements et choisissant la doctrine qui nous plait (c’est l’état hérétique) ?

De telles attitudes révèlent un état infantile (une enfance spirituelle) qui au début de la vie chrétienne est parfaitement normal et acceptable, mais qui, après quelques mois voire quelques années, est une anomalie.

Car l’enfance spirituelle ne nous permet pas de juger avec objectivité les choses et les personnes, puisque nous n’avons pas la maturité nécessaire ou l’expérience de la Parole de justice nécessaire pour le faire.

Un enfant ne peut devenir un rocher capable de désaltérer les autres ni de les aimer de l’amour « agapé » 1 Corinthiens 2 : 14/16

– Souvenons-nous du reproche que le saint apôtre faisait aux Hébreux de son époque « Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait, n’a pas l’expérience de la Parole de justice ; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal » Hébreux 5 : 11/14

Paul dira aux Corinthiens « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme (mature), j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant » 1 Corinthiens 13 : 11

Comment passer de l’enfance à la maturité spirituelle ?

2) La maturité spirituelle s’acquiert par des efforts répétés, nous dit l’apôtre Pierre

« Puisque la divine puissance de Dieu nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété…Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu… l’amour (le souci désintéressé du prochain) » 2 Pierre 1 : 3/7

Avez-vous remarqué ce que dit le Saint apôtre ? Dieu nous a donné tout ce qui nous est utile pour la vie présente et la vie spirituelle. Mais nous ne devons pas attendre passivement qu’il fasse à notre place ce que nous seuls devons faire. Il y a des efforts à fournir pour entrer dans notre héritage. Le verbe « joindre à » epichorêgeô, en grec signifie littéralement : Approvisionner votre foi avec générosité.

Voilà le secret pour vivre en permanence l’amour de Dieu

Trop de chrétiens demandent à Dieu de leur communiquer plus d’amour, afin de pouvoir aimer les autres. Mais c’est une prière qui ne peut être exaucée, car Dieu a déjà déversé en eux tout l’amour dont ils ont besoin. Romains 5 : 5

En quoi consistent les efforts demandés ?

Nous devons avec assiduité « Approvisionner toutes nos facultés de l’amour divin présent dans notre cœur ». Lorsqu’un récipient est plein d’un liquide, le seul moyen de le remplir à nouveau est de déverser son contenu dans un autre récipient. Et bien notre cœur est semblable à un récipient dans lequel l’amour « agapé » a été versé.

Pour que ce fleuve d’amour continue à être alimenté, nous devons déverser jour après jour cet amour divin dans nos pensées, dans nos émotions, dans notre volonté afin que tous les membres qui sont au service de nos facultés deviennent des instruments d’amour à la Gloire de Dieu.

Ce que Pierre nous enseigne en fait c’est que Jésus doit se manifester à travers notre propre personnalité. Que nos pensées soient imprégnées des pensées du Seigneur (de la connaissance du plan de Dieu) ; que notre centre émotionnel soit rempli des sentiments qui étaient en Jésus Christ; que nos choix de vies soient en accord avec les voies du Seigneur ; que nos yeux soient les yeux de Jésus, nos oreilles les oreilles de Jésus, nos mains les mains de Jésus, notre langue la langue de Jésus et nos pieds les pieds de Jésus.

C’est ainsi que notre personnalité pensante, émotive et volitive sera soucieuse du bien-être de notre prochain

Car : on n’insulte pas, on ne tue pas, on ne ment pas, on ne trompe pas, on ne calomnie pas, on ne vole pas, on ne juge pas, on ne dissimule pas et on ne fait rien de malhonnête à l’encontre de ceux que l’on aime.

Pasteur Joël Loubiat

Bibliographie

– La Sainte Bible avec les commentaires de John MacArthur

– La Bible annotée « On-line » des Editions Clé

– Les commentaires de F. Godet sur la lettre aux Romains et sur la lettre aux Corinthiens

– L’encyclopédie des difficultés bibliques de A. Kuen (NT)

– Le dictionnaire des synonymes du Nouveau Testament de R. – C. Trench

– Les dictionnaires Grec/Français de V. Magnien-M. Lacroix et de A. Bailly

– Les fondements du christianisme de C. S. Lewis

Choisir sa destinée

Psaume 1 : 1/6

 

« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la paille que le vent dissipe. C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ; car l’Eternel connaît la voie des justes, et la voie des pécheurs mène à la ruine. »

Ce Psaume parle de deux êtres (le croyant et l’incroyant) de deux voies (celle de Dieu ou du Diable) et de deux destinées (l’une heureuse et l’autre malheureuse).

J’aimerais m’entretenir avec vous de ce troisième point car c’est un thème qui est souvent mal compris des chrétiens.

En effet plusieurs pensent que quels que soient leurs choix de vie, tout finira bien par s’arranger pour eux car ils servent un Dieu merveilleux et compatissant qui pardonne les erreurs et fait concourir toutes choses à leur bien.

Mais c’est mal interpréter le texte biblique que d’affirmer cela. Nulle part dans la Bible, il n’est dit que nos péchés et nos mauvais choix de vie concourent à notre bien.

Ce sont plutôt toutes les épreuves de la vie que nous ne maîtrisons pas (comme les circonstances pénibles ; les fardeaux héréditaires ; les maladies congénitales ; les oppressions diaboliques et les persécutions dues à notre piété…) qui travaillent ensemble à notre bien.

N’oublions jamais que notre Seigneur a établi des lois spirituelles que personne (croyant ou non-croyant) ne peut violer impunément sans en subir les conséquences. Celui qui lance une pierre en l’air doit s’attendre à la voir redescendre selon la loi de l’apesanteur. Et personne ne peut espérer vivre sous l’eau sans être équipé de bouteilles d’oxygène. Et bien il en est de même dans le domaine moral dit la Bible.

« Ce qu’on homme aura semé, il le moissonnera aussi »

– Quand le Roi David choisit de commettre un adultère avec Bath-Schéba et de tuer Urie son époux, il viola délibérément une loi morale du royaume de Dieu et les conséquences furent terribles pour lui et sa famille. Bien qu’il fût pardonné de son péché et de son crime odieux, son règne ne fut plus le même (ce fut un règne de sang) et le malheur retomba sur sa maison (l’enfant du péché mourut, Tamar une de ses femmes fut violée par Amnon, Absalon son fils devint le meurtrier d’Amnon et se rebella contre son père…) 2 Samuel 12 : 1/15

Voici ce que dit la Bible :

« Celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte ; il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera point. » Proverbes 6 : 32/33

David fut effectivement pardonné de ses péchés odieux, mais il dut subir les conséquences de son opprobre.

Pour développer le thème de notre étude « choisir sa destinée », nous allons parler d’un homme croyant appelé Lot (le neveu d’Abraham) qui choisit un jour de marcher selon le conseil des méchants ; de s’arrêter sur la voie des pécheurs et de s’asseoir en compagnie des moqueurs. Quand nous considérons la fin de la vie de cet homme (sa mort tragique dans une caverne après avoir subi un inceste de la part de ses deux filles) nous sommes en droit de chercher à comprendre ce qui a bien pu se passer pour que ce croyant-là (ce juste) pour qu’il termine sa vie d’une manière aussi misérable ?

S’il est donc exact comme le dit le livre de l’Ecclésiaste « Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement » Je vous invite à être attentif à l’histoire de cet homme appelé Lot car votre avenir ou votre destinée terrestre en dépend. Ecclésiaste 7 : 8

1) Comme Lot nous pouvons choisir notre propre manière de vivre

«Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain. » Genèse 13 : 11

Voilà un homme extrêmement béni au début de sa vie car il était entré dans la bénédiction de son oncle Abraham. Grâce à elle il était devenu prospère et riche non par ses propres forces, mais par le fait qu’il avait suivi son oncle dans son périple de foi. Mais Lot dut un jour faire le choix le plus important de sa vie. Allait-il continuer à marcher par la foi en comptant sur son Dieu ou allait-il choisir une voie différente axée sur les sens, la vue, le plaisir et la gloire des hommes ? De ce choix de vie allait dépendre toute sa destinée future.

Le texte dit clairement « Lot choisit pour lui » la plaine du Jourdain. Son choix fut un choix égoïste motivé par les désirs de sa chair et non par ceux de l’Esprit Saint. Il a regardé les plaines du Jourdain avec des yeux pleins d’envie.

Mais il avait oublié que tout ce qui brille n’est pas d’or et c’est pourquoi son bon sens moral fut voilé par l’attrait que Sodome exerçait sur lui et sur la jouissance que pouvait lui procurer la grande ville.

Selon la sagesse de ce monde le choix de Lot était excellent bien qu’égoïste. Mais selon la sagesse de Dieu ce choix allait devenir pour lui un désastre tant sur le plan personnel que familial.

Lot dans sa folie ne réalisa même pas qu’en choisissant les plaines du Jourdain il serait amené à faire tôt ou tard de mauvaises associations avec les habitants de Sodome.

C’est peut être pour cela que Paul dit « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. » 1 Corinthiens 15 : 33

Moïse, Joseph et Daniel qui vécurent dans les palais des Rois de ce monde ne laissèrent pas l’attrait du pouvoir et de la gloire humaine dominer leur existence. En ne recherchant que l’honneur et la gloire de leur Dieu ils enfantèrent pour eux et leur famille une excellente destinée.

Il est dit de Moïse qu’il préféra l’opprobre du Christ à toutes les richesses de l’Egypte

Nous, croyants de la Nouvelle Alliance, nous expérimentons les mêmes choses que Lot le croyant de l’Ancien Testament. Nous sommes aussi bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles imméritées, à cause de Jésus-Christ notre Sauveur. Et comme Lot nous nous sommes engagés dans l’aventure de la foi sous l’égide de Jésus notre divin berger.

Mais comme Lot malgré tous ces privilèges spirituels nous pouvons faire un mauvais choix de vie.

Ne sont-ils pas nombreux les chrétiens qui à l’exemple de Lot suivent la voie de l’autocratie ? Pensant que le salut en Christ leur procure la liberté absolue, ils vivent leur vie de foi en marge des églises locales, isolées des autres chrétiens. Ils retombent malheureusement dans « la voie de l’autocratie » et ils choisissent comme Lot les plaines séduisantes de ce monde corrompu. Mais vivre sa vie de foi comme un « Robinson Crusoé » n’est pas le style de vie souhaité par Jésus Christ « Car celui qui se tient à l’écart (de ses frères et sœurs dit la parole de Dieu) cherche ce qui lui plaît, il s’irrite contre tout ce qui est sage. » Proverbes 18 : 1

Quand nous étudions la biographie des premiers chrétiens, nous nous apercevons que ces êtres bénis de Dieu n’étaient pas des « électrons libres » bien au contraire. Ils aimaient leur Seigneur de tout leur être ; demeuraient attachés à l’Eglise, corps du Christ; étaient assidus aux prescriptions des apôtres et dociles à leur formation spirituelle pour bâtir ici-bas avec les autres chrétiens le nouveau Sacerdoce divin dans lequel ils offrirent des sacrifices agréables à leur Dieu.

Paul lui-même en donna un merveilleux exemple en mettant sa personne, ses dons et son ministère au service de l’église d’Antioche. Et quand l’appel de Dieu pour la mission se fit entendre dans son cœur, il refusa de partir d’après une décision personnelle et égoïste, mais souhaita l’approbation des autres serviteurs de Dieu.

Chaque fois que nous nous séparons des autres chrétiens et des autres églises locales pour faire notre volonté, nous faisons un mauvais choix de vie dont les conséquences peuvent être dramatiques.

2) Comme Lot nous pouvons persister dans nos mauvais choix.

Faire un mauvais choix de vie est une chose qui peut arriver au meilleur des chrétiens. Mais persister dans un mauvais choix est une chose grave, car l’entêtement créait dans la personnalité une dépendance au mal qui ne va qu’en progressant sur la voie de la déchéance. Que l’on se souvienne du disciple Judas qui eut pendant plus de trois ans l’occasion de changer de style de vie mais qui par entêtement refusa de le faire. Quelles furent sa destinée et la fin de sa vie ? Il perdit son apostolat, ses meilleurs amis, sa dignité, ses ambitions et mit fin à ses jours.

a) Mais dans son immense compassion, Dieu permit qu’une circonstance pénible surgisse dans la vie de Lot, non pour l’écraser, mais pour le délivrer de son orgueil spirituel et de la séduction de Sodome. La ville impure fut donc pillée par plusieurs rois de la région et Lot fut arraché de cette ville de ténèbres. Abraham inspiré de Dieu prit la décision de délivrer Lot de la main des Rois pour le ramener dans la maison de la bénédiction. Genèse 14 : 11/16

Je suis persuadé que plusieurs chrétiens furent préservés, voire arrachés de plus d’un malheur en dépit de leurs mauvais choix de vie.

b) Mais Lot ne fit aucun cas de cette délivrance d’amour, ni des avertissements répétés que l’Esprit Saint adressait à sa conscience comme l’Apôtre Pierre nous le rappelle dans une de ses lettres. L’âme de Lot, dit-il, était profondément « attristée » par la conduite des gens de Sodome, voire « tourmentée » (lit. torturée) 2 Pierre 2 : 7/8

– Les hommes du temps de Noé « persistèrent » eux aussi dans leurs mauvais choix de vie même si le St-Esprit ne cessait de les avertir dans leur conscience. Et ils périrent misérablement dans le déluge alors que Dieu avait prévu pour eux une autre destinée bien plus glorieuse (échapper à la catastrophe du déluge).

– Le grand Roi Perse Nebucadnetsar qui vécut au temps du prophète Daniel « persista » lui aussi dans ses mauvais choix de vie. Au lieu de prendre au sérieux les conseils de l’homme de Dieu qui l’encourageait à changer de comportement en mettant un terme à ses péchés, il n’en fit qu’à sa tête et dut endosser les conséquences de son mauvais choix de vie, alors que cette épreuve n’était pas nécessaire (devenir comme une bête des champs) Daniel 4 : 19/37

– Certains chrétiens Corinthiens furent jugés par Dieu dans leur corps à cause de leur « persistance » à prendre le repas du Seigneur d’une manière indigne. Au lieu de jouir d’une destinée glorieuse, plusieurs tombèrent malades, d’autres subirent une infirmité et d’autres encore moururent prématurément. 1 Corinthiens 11 : 28/34

Ce pourrait-il que plusieurs lecteurs se retrouvent dans l’histoire de Lot ? Si tel est votre cas, ne commettez pas les mêmes erreurs que le neveu d’Abraham. Ne laissez pas l’entêtement dominer vos comportements et vous entraîne sur la voie des pécheurs et de la déchéance. Paul dira que les expériences des Saints d’autrefois ont été écrites dans la bible pour notre instruction afin que nous n’ayons pas les mêmes mauvais désirs qu’eux. 1 Corinthiens 10 : 5/6-11

3) Comme Lot nous devrons subir les conséquences de notre entêtement à suivre nos mauvais choix

Quand la pensée de l’homme devient rigide au point de s’entêter dans de mauvaises décisions il doit en supporter ici bas toutes les conséquences.

– N’en fut-il pas ainsi du grand Pharaon d’Egypte au temps de Moïse ? L’entêtement de cet homme lui fit perdre son fils unique ; l’élite de ses armées et mit l’économie de l’Egypte au plus mal.

– N’en fut-il pas de même des païens qui repoussèrent volontairement la révélation divine présente dans les œuvres de la création ? A cause de leur entêtement ils furent livrés à leurs sens réprouvés ; à l’impureté morale et physique et à une monstrueuse idolâtrie. Romains 1 :18/32

– Que dire des Juifs qui furent écartés temporairement des bienfaits de l’évangile à cause de leur incrédulité envers le Fils de Dieu ? Romains 11

– Souvenons-nous aussi du fils prodigue qui fut livré à la déchéance morale et à la précarité par son entêtement à vivre loin de la maison paternelle ?

Si nos mauvais choix de vie n’avaient aucune influence sur notre destinée terrestre, pourquoi l’apôtre Paul a-t-il demandé aux enfants présents dans l’Eglise d’obéir et de se soumettre à leurs parents s’ils veulent être heureux et vivre longtemps sur la terre ? Cet enseignement n’aurait aucun sens sans la perspective que le chrétien a la possibilité de choisir sa destinée terrestre. Ephésiens 6 : 1/4

Destinée terrestre et salut éternel

Quand nous considérons l’histoire de Lot, nous devons reconnaître qu’il ne perdit pas son salut éternel. Non ! Mais il moissonna ici bas les fruits de ces mauvais choix, même si Dieu ne souhaitait certainement pas pour lui une telle destinée.

– Lot perdit sa fortune, sa réputation, son travail, sa dignité, son honneur.

– Il perdit également ses filles mariées et ses gendres lors de la destruction des deux villes maudites.

– Il perdit aussi sa femme changée devant lui en une statue de sel.

– Mais le malheur de Lot ne s’arrête pas là puisque ses plus jeunes filles qui sortirent avec lui de Sodome commirent un acte abominable envers lui. N’étant pas élevées dans la foi d’un Dieu qui avait le pouvoir de leur accorder une vie meilleure, elles choisirent le pire en commettant avec leur père un inceste monstrueux. De cette union illicite sortirent deux peuples pervers: Les Moabites et les Ammonites qui furent les ennemis constants d’Israël. Genèse 19 : 30/38

Lot finit son existence au fond d’une caverne seul et désœuvré. Quelle fin tragique pour un croyant en Dieu.

Epilogue

Un chrétien n’est donc pas immunisé contre des mauvais choix de vie car il est un être fragile, faible et charnel. Mais il peut se préserver d’une destinée tragique s’il met en pratique le conseil de Dieu renfermé dans la deuxième moitié du Psaume premier cité en tête de notre étude.

– Le Psalmiste déclare que le contentement (le bonheur psychique) ne se trouve pas dans la compagnie des gens de ce monde, ni dans les plaisirs de ce monde, ni dans la mentalité du monde. Le bonheur est un état d’esprit qui s’obtient par une méditation assidue des Paroles de Dieu contenues dans la Bible.

Mais il ne s’agit pas d’une méditation à la mode des sectes Orientales qui consiste à bloquer par un effort de concentration la pensée consciente pour s’ouvrir à une puissance spirituelle. Cette méditation là est très dangereuse, car la passivité de l’intelligence a dit Watchman Nee * (serviteur Chinois) ouvre la porte de l’âme aux puissances occultes c’est-à-dire aux démons.

Non ! La méditation biblique ne cherche pas à bloquer la pensée consciente, mais elle l’utilise au contraire à bon escient. Le chrétien qui médite la parole de Dieu (écrite ou prêchée) fait tourner cette parole dans son intelligence (y réfléchit longuement)

Le bénéfice qu’il en retire est extraordinaire, car l’art de la méditation fait descendre dans son âme l’éthique selon Dieu et favorise ainsi l’obéissance de sa volonté à la volonté du Seigneur.

Mais un des sens du verbe « méditer » signifie aussi en hébreu « ruminer » comme le fait une vache. Savez-vous que ce charmant animal à la capacité de faire revenir les aliments de l’estomac à la cavité buccale pour les remâcher ? Cette activité lui permet en fait de retirer de l’herbe ingérée dans la journée, toutes les protéines utiles à son bien-être.

Et bien la méditation biblique fonctionne de la même façon pour nous, chrétiens évangéliques.

Par la méditation nous avons la faculté de faire revenir dans notre pensée consciente tous nos projets de vie, nos plans et nos désirs afin de les incorporer aux enseignements divins contenus dans la Bible. En « ruminant de la sorte » c’est-à-dire en s’arrêtant et en prenant le temps de réfléchir sur tout ce que nous souhaitons réaliser dans notre existence, nous donnons au St-Esprit l’occasion d’épurer ce qui est bon de ce qui est mauvais pour nous.

– C’est par la méditation de la Parole divine que Josué se prépara une destinée extraordinaire et eut du succès dans toutes ses entreprises. (Josué 1 : 8/9) Marie la sœur de Marthe avait certainement compris cette vérité lorsqu’elle choisit de mettre un terme à ses activités ménagères pour venir aux pieds de Jésus afin d’être nourrie de sa Parole. Elle évita ainsi de tomber dans les pièges du stress moderne qui n’engendre qu’une destinée de problèmes et de maladies.

Si vous réalisez que « vos destinées sont dans les mains de votre Dieu » (Psaume 31 : 16) alors prenez le chemin de la méditation biblique pour que tous vos projets et toutes vos ambitions personnelles soient épurés par le conseil du Seigneur et que votre destinée terrestre soit la plus agréable qui soit.

 

Pasteur Joël Loubiat

 

Biographie

Watchman Nee se convertit en Chine en 1920 à l’âge de dix-sept ans et il commença à écrire la même année.

Son ministère dura près de trente ans et Watchman Nee s’est clairement révélé comme un don unique de Dieu à Son Corps pour notre époque. En 1952, il fut emprisonné par le gouvernement communiste et le resta jusqu’à sa mort en 1972.

Ses paroles continuent d’être une source abondante de révélation spirituelle et une nourriture pour les chrétiens du monde entier.

Baptême d’eau, les bases bibliques

Conseils pratiques sur le Baptême d’eau

 

Disons le tout de suite, le baptême d’eau n’est pas une institution humaine, mais divine. Cette cérémonie baptismale est une ordonnance voulue par Jésus-Christ et confiée par Lui à ses apôtres. Marc 16 : 15/16

C’est la raison pour laquelle nous ne trouvons dans le Nouveau Testament aucun chrétien non baptisé. La seule exception concerne ceux et celles qui à l’image du brigand repentant se convertissent à la fin de leur vie. Luc 23 : 39/43

A part ce cas extrême, tous ceux qui acceptent avec foi l’Evangile de la Grâce doivent être baptisés.

Actes 2 : 38/41      8 : 12/13 – 36/38     9 : 17/28      10 : 47/48

11 : 16/17         16 : 14/15 – 30/34        18 : 8       22 : 16

Les bases bibliques pour être baptisé

A ce sujet, Jésus a été très clair lorsqu’il déclare “allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit…” Matthieu 28 : 19/20

D’après ce texte le baptême ne précède pas la conversion puisque celui-ci se situe entre l’appel au salut et l’obéissance aux prescriptions divines.

– Les candidats au baptême sont donc des personnes conscientes et responsables de leurs actes et non des enfants ne possédant pas la maturité nécessaire de se repentir et de se convertir. Romains 3 : 9/20 10 : 6/17 1 Timothée 2 : 3/7 Hébreux 11 : 1/3

– Les candidats au baptême doivent avoir été moralement convaincus par le message de Dieu de leur état de condamnation et de perdition éternelle. Romains 1 : 16/32 3 : 23 10 : 14/17

– Ils doivent aussi avoir été convaincus que Jésus est le seul moyen de salut offert par Dieu à l’ensemble de l’Humanité pécheresse. Jean 3 : 16  Romains 5 : 6/11 1 Corinthiens 15 : 1/4       2 Corinthiens 5 : 21     1 Timothée 2 : 3/7

– Et ils doivent avoir cru de tout leur cœur à ce divin Sauveur envoyé du ciel. La conviction de péché, la repentance et la foi sont des actes moraux permettant de recevoir : le pardon des péchés passé, la réconciliation et la paix avec Dieu, l’imputation de la justice parfaite du Christ sans le concours d’œuvres méritoires et le don du Saint-Esprit par lequel la vie de Dieu transmise à l’esprit du croyant. Jean 1 : 12/13 Romains 3 : 21/26 5 : 1/5       Galates 3 : 2      1 Jean 5 : 9/13

Ce que représente le baptême d’eau

D’après ce que nous venons de dire, il est clair que ce n’est pas l’immersion dans l’eau qui créait en l’homme la naissance spirituelle. C’est l’acceptation humble du message évangélique de la croix et la foi en ce message divin qui permet au Saint-Esprit de produire la vie nouvelle et éternelle. Jean 3 : 1/11 Romains 10 : 17 Galates 3 : 2      Jacques 1 : 18      1 Pierre 1 : 23

Le baptême doit donc être le signe visible d’une authentique conversion à Dieu. Actes 2 : 37/41    8 : 30/40

Il démontre en effet devant la Communauté Chrétienne réunie pour cette occasion, que la nature divine a été restaurée dans le cœur du futur baptisé. Actes 10 : 44/48 Tite 3 : 5

– Par le fait d’être baptisé d’eau, le croyant montre aux yeux de tous qu’il s’identifie personnellement à l’œuvre de rédemption accomplie par son Sauveur.

a) Tout comme Jésus est mort en rançon pour le péché, le baptisé accepte de mourir à son ancienne humanité adamique déchue, dominée par Satan le prince de ce monde. Ephésiens 2 : 1/3          1 Jean 5 : 19

b) Tout comme Jésus fut enseveli dans un tombeau, le baptisé disparaît lui aussi dans l’eau comme dans un tombeau virtuel. Par ce geste symbolique, il témoigne que son ancienne vie de révolte et de désobéissance est révolue. Romains 6 : 1/23

c) Et tout comme Jésus est revenu à la vie par l’Esprit de sainteté, le chrétien baptisé, par sa réapparition hors de l’eau, possède désormais une autre vie qui influencera sa manière de penser, de parler et d’agir. Romains 1 : 1/11      Ephésiens 4 : 17/24      Colossiens 3 : 1/17      1 Pierre 4 : 1/6     2 Pierre 3 : 10/18

Les devoirs du chrétien baptisé

Pour l’apôtre Pierre, le baptême d’eau est l’engagement d’une bonne conscience devant Dieu.

1 Pierre 3 : 21 Or un bonne conscience sous-entend une vie juste et sainte (non profane et mondaine), moralement droite, conforme à la volonté de Dieu, pleinement consacrée à la divinité, détachée des attraits et des normes morales de la société des hommes.

1) Un chrétien baptisé devra faire tous ses efforts pour mettre un terme aux péchés de la chair.  Galates 5 : 19/21

– Dans le domaine sexuel en fuyant l’impureté, la débauche, les coucheries, les relations hors mariage, l’adultère, le divorce, la prostitution, l’homosexualité, la pornographie…

– Dans le domaine relationnel en fuyant l’orgueil, l’entêtement, les colères, les disputes, la calomnie, la médisance…

– Dans le domaine religieux en fuyant l’idolâtrie, le culte et les prières aux morts, les superstitions et l’occultisme sous toutes ses formes (magie, horoscopes, astrologies, sciences métaphysiques…) Deutéronome 18 : 10/12 Exode 20 : 4/5-23   Esaïe 2 : 6/8    Actes 17 : 16/34  19 : 18/20    1 Corinthiens 12 : 2     Colossiens 3 : 5/6    1 Thessaloniciens 4 : 13/18      Hébreux 9 : 27    1 Jean 2 : 15/17    Apocalypse 22 : 11/12

2) Un chrétien baptisé devra être un témoin du Christ au cœur de la société des hommes et dans l’Eglise. Actes 1 : 8

– Il devra donc être honnête, ne devant rien à personne, s’acquittant scrupuleusement de ses impôts, respectant les autorités en place. Matthieu 22 : 21    Romains 13 : 1/10      1 Thessaloniciens 4 : 1/2- 6/8     1 Timothée 2 : 1/8

– Il devra témoigner de sa foi en prenant soin de sa famille, en travaillant de ses mains avec joie et soumission. Actes 18 : 3 20 : 33/35 1 Corinthiens 4 : 12 1 Thessaloniciens 4 : 9/12 2 Thessaloniciens 3 : 6/15

– Il défendra les valeurs chrétiennes au sein de son couple, en fuyant l’autoritarisme, la dureté dans l’éducation des enfants et l’infidélité sur le plan sexuel. 1 Corinthiens 7 : 1/16   Ephésiens 5 : 22/33    Hébreux 13 : 4/6      1 Pierre 3 : 1/7

– Il développera un parfait équilibre par rapport à l’argent et aux biens matériels, se considérant non comme propriétaire de ce qu’il possède, mais gérant des biens du Seigneur. Luc 16 : 1/13   Actes 4 : 32   2 Corinthiens 8 : 13/16 9 : 6/11     Galates 6 : 6/10 Colossiens 3 : 5      1 Timothée 6 : 6/10     Hébreux 13 : 5/6 Proverbes 3 : 9     Malachie 3 : 8/10

– Puisque le baptême d’eau inclut automatiquement le chrétien dans le corps de Christ, celui-ci cherchera à se positionner dans une église locale afin de mettre, au service de tous, les talents naturels qu’il possède ainsi que les dons spirituels qu’il a reçus du Saint-Esprit. 1 Corinthiens 12 : 1/31

– Il cherchera à développer avec zèle les trois vertus utiles pour maintenir des relations harmonieuses, à savoir “l’amour, l’humilité, et la soumission volontaire” Romains 12 : 3/5     1 Corinthiens 13 : 1/13     Philippiens 2 : 1/18

– Le chrétien baptisé devra avoir un grand respect envers les responsables de la Communauté chrétienne et faire tous ses efforts pour être assidu aux réunions de l’église. Actes 2 : 41/47   1 Thessaloniciens 5 : 12/13   1 Timothée 5 : 17/20     Hébreux 13 : 17

Pasteur Joël Loubiat

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